Cormoran signifie "corbeau de mer" en vieux français ; "huppé" fait référence à la huppe présente sur la tête des mâles en période nuptiale.

• Sa grande silhouette tout en longueur prolongée par un long cou souple en forme de "S" est caractéristique.
• Sa couleur noire avec des reflets verts en période nuptiale le rend facilement observable sur la côte rocheuse du Parc naturel marin (entre Argelès-sur-Mer et Cerbère).
• Son bec fin et crochu à son extrémité présente deux taches jaunes aux niveaux des commissures en période nuptiale.
• Sur son front une huppe complète sa physionomie.
• Ses pattes de couleur claire, sont bien sûr palmées, comme la plupart des oiseaux d’eau.
• Son vol au raz de l’eau est mu par un battement rapide de ses larges ailes. Et pour augmenter son aérodynamisme, son cou est tendu comme une flèche noire.

Les cormorans huppés sont la plupart du temps posés sur les rochers au bord de l’eau, parfois dans les ports sur des pontons peu fréquentés. Sinon en mer, on ne distingue que son long cou dressé tel un serpent noir.

Pour se nourrir, il n’hésite pas à plonger souvent dans des fonds de 10 mètres ou plus (max 30 mètres). Afin de trouver ses proies, essentiellement des poissons de petite taille comme des lançons (famille des Ammodytidae), il ratisse les fonds tel un chasseur sous-marin. Puis il doit regagner la grève pour faire sécher son plumage, dans une position « en croix » caractéristique.

Les nids, le long des falaises rocheuses, mélange d’algues et de débris flottants, sont construits par le mâle et la femelle.

En Méditerranée, les pontes démarrent en décembre. Un mois plus tard, les œufs éclosent et donnent souvent naissances à trois poussins. Ces derniers quittent le nid deux mois plus tard.

Souvent mal aimé car grand piscivore, le cormoran huppé rentre en concurrence avec les pécheurs et les aquaculteurs. Il est pourtant protégé par des conventions internationales (Barcelone et Berne) et par l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

L’augmentation des activités nautiques et la sur-fréquentation des sites de bord de mer induisent un dérangement préjudiciable à sa reproduction.

Evitons donc de le déranger en respectant des distances d’observation respectueuses de son intimité !