Thon rouge

Thunnus thynnus

L’or rouge : le poisson le plus cher du monde !

Fiche d'identité

Nom scientifique : Thunnus thynnus
Poids moyen : 200 à 250 kg
Taille adulte : 2 à 3 m
Longévité : 20 à 40 ans
Statut de protection : aucun bien que classé en danger (source IUCN)
Aire de répartition : Atlantique, Méditerranée, Pacifique.

Thon rouge

Thon rouge

Louis de Vries / Office français de la biodiversité

Thon rouge

Louis de Vries / Office français de la biodiversité

Critères d’identification

Le corps est robuste et fusiforme. Dos bleu-gris sombre, ventre clair, flancs argentés sur lesquels on distingue parfois des bandes verticales plus claires composent la tenue de camouflage type des poissons pélagiques.
Les 2 nageoires dorsales de hauteur différente sont très rapprochées. Les 2 pectorales sont fines, très courtes et comme les pelviennes elles tendent vers le jaunâtre. L’ensemble est rétractable pour un hydro dynamisme impeccable.
Soulignée d’un liseré noir, la nageoire caudale en forme de croissant est puissante.
Des pinnules triangulaires bordent son dos en arrière de sa 2ème nageoire dorsale ainsi qu’en  arrière de la nageoire anale.

Habitat

Pélagique et grégaire, le thon rouge vit au large en bancs souvent composés d’individus de la même taille. 

Mode de vie

Ce grand prédateur du large est un remarquable nageur très rapide (près de 70 km/h) ! Essentiellement piscivore (sardines, maquereaux, harengs…) le thon rouge ne dédaigne pas les crustacés tels que le calmar ou le krill qu’il chasse dans les grandes profondeurs des eaux riches et fraîches de l’Atlantique Nord, au large des côtes d’Europe et d’Afrique. Le thon est capable de réguler sa température corporelle pour la maintenir 10°C au-dessus de celle de l’eau. Ainsi, il est capable de supporter de grandes variations de températures.
Chaque année, fin de printemps début d’été, les adultes effectuent une longue migration pour se reproduire dans des eaux plus chaudes, vers le golfe du Mexique pour les uns, vers la Méditerranée pour les autres. Il s’agit là de 2 stocks bien distincts l’un occupant l’Atlantique ouest et l’autre, l’est.  La femelle pond alors plusieurs millions d’œufs.

Menaces

Dans les années 80, pour répondre à la demande croissante du marché asiatique, les stocks se sont brutalement effondrés en raison de la surpêche industrielle sur les zones mêmes de reproduction ! 
Depuis 1982, la pêche au thon rouge est réglementée et soumise à des quotas. 
Aujourd’hui, cette espèce est toujours très prisée mais pas uniquement en Asie, le sushi étant sur toutes les tables, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. Le prix du kilo de thon atteint des sommets, ce qui encourage toutes les pratiques d’extraction au mépris des périodes de reproduction et des règlements.
La pollution aux métaux lourds très toxiques qui se concentrent dans la chair du thon a été démontrée par de nombreuses études scientifiques, peu dissuasives si l’on en croit la demande des marchés internationaux.